60. L’histoire contemporaine

Pendant la seconde guerre mondiale, le village fut marqué par l’occupation du territoire par les troupes ennemies, lorsque ces dernières franchirent la "ligne de démarcation".

En novembre 1942, les premiers soldats italiens, les "alpini" investirent le village et s’installèrent sur des points stratégiques situés sur les hauteurs (moulins de Paillas, collines du Col de Collebasse…).

La résistance s’organisa avec la "brigade des Maures" à laquelle plusieurs Ramatuellois appartenaient. Après la reddition de l’Italie, les Allemands prirent la relève des Italiens. Leurs premières troupes d’occupation s’établirent non seulement sur les hauteurs des collines, mais aussi sur tout le littoral où ils implantèrent de nombreux points d’appui reliés à un poste de commandement établi au château Charavel. C’est ainsi que les allemands exigèrent du Maire que 80 hommes soient mobilisés pour débroussailler, déboiser les superbes pinèdes de l’arrière plage de Pampelonne et raser les dunes de manière à faciliter les tirs d’artillerie ou de mitrailleuses dans la perspective d’un futur débarquement. Les habitants des campagnes de la frange littorale du Pinet au cap Lardier durent évacuer leurs demeures et se réfugier dans le village.

Lors du débarquement des forces alliées le 15 août 1944, ceps de vigne, arbustes, haies de roseaux furent détruits par des bulldozers de manière à aménager dans l’arrière plage de Pampelonne (partie Sud) une piste d’atterrissage permettant une liaison avec les bases installées en Corse et en Afrique du Nord. Il faudra plusieurs années pour reconstituer le vignoble. C’est le jeune lieutenant André Murphy sous les ordres du général Patch qui, lors du débarquement allié du 15 août 1944, foula le premier avec sa troupe le sol français, ce qui valut à cet héroïque Américain la légion d’honneur en 1948. Le mouvement de Libération débuta donc sur la plage de Pampelonne. Après la « Libération », il fallut de nombreuses années pour déminer la plage, reconstituer les vignobles, réhabiliter les routes. Le paysage littoral, tel qu’il se présente aujourd’hui, n’en demeure pas moins radicalement transformé par l’Histoire.